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jeudi, 02 juin 2016

Psychologie de l'égalité

Derrière toute défense de l’égalité, il faut chercher l’inégalité particulière qui dérange.

00:24 Publié dans Politie | Lien permanent

mercredi, 25 mai 2016

Montherlant moraliste

Alternance, équivalence, syncrétisme, feinte et retrait : tels sont les principes du Montherlant moraliste. Autant dire qu’il n’est pas seulement un moraliste, mais aussi un sage, sinon un philosophe. Il n’y a point chez lui d’illusion lyrique ou de mysticisme de la contemplation ; il n’y a que de la lucidité, de la mesure et de l’indifférence. En cela, Montherlant est frère des grands esprits qu’il ne faut pas dire seulement réalistes : Montaigne, La Rochefoucauld, Nietzsche.

mardi, 24 mai 2016

Une impossibilité logique

Le réenchantement du monde par une philosophie matérialiste est une impossibilité logique.

00:09 Publié dans Philosophia | Lien permanent

jeudi, 12 mai 2016

Le grand malheur du XXIe siècle

Stendhal disait que le convenable était le grand malheur du XIXe siècle. On peut dire aujourd’hui que le correct est le grand malheur du XXIe siècle.

15:23 Publié dans Diplomatie | Lien permanent | Tags : stendhal

lundi, 11 avril 2016

Un dimanche à Giverny

Voilà un beau lieu gâté par le tourisme de masse. On y croise plus de consommateurs de culture que d’amateurs d’art. Dans le domaine de Monet, un hangar rempli de produits dérivés, des plus évidents aux plus invraisemblables, jouxte l’ancienne maison du maître. Une frénésie d’achats y saisit les touristes surtout originaires des pays anglophones ou du Japon. Autant l’intérêt des Japonais pour l’impressionnisme se comprend bien par le rôle qu’a joué la découverte de l’estampe japonaise dans la naissance de ce mouvement, autant celui des Anglo-Saxons se comprend moins bien, sinon par leur goût de la nature et leur dilection pour l’art paysagiste. Mais ne s’agit-il que de cela ? La popularité dont jouit l’impressionnisme vient moins des dispositions de certains peuples à aimer le style impressionniste qu’à l’accessibilité de celui-ci pour le plus grand nombre. En vérité, on peut aimer les impressionnistes sans aimer la peinture en général. Mieux ou pire, on peut admirer Monet, Manet ou Renoir sans connaître l’histoire de l’art. Et la raison tient aux motifs privilégiés par le mouvement impressionniste.

00:21 Publié dans Jeu de massacre | Lien permanent

jeudi, 03 mars 2016

Les faux amis de la nature

Chez les écologistes, un environnementalisme de façade cohabite avec un anti-biologisme foncier.

23:45 Publié dans Faux-semblants | Lien permanent | Tags : sentences

lundi, 15 février 2016

Le divertissement chez les Européens

Le divertissement pascalien remplit une fonction particulière chez les Européens : il les détourne de la conscience malheureuse de leur déclin historique.

10:09 Publié dans Divertissement | Lien permanent | Tags : pascal

mercredi, 14 octobre 2015

Un nouveau genre

Le genre est devenu un cache-sexe.

11:38 Publié dans Masculin/Féminin | Lien permanent

lundi, 22 juin 2015

Antonioni, peintre autant que cinéaste

Le fil conducteur de l’exposition de la Cinémathèque est Antonioni dans ses rapports avec la peinture. Une phrase du maître reproduite sur la première cimaise dit tout du grand projet antonionien : « Je crois qu’il importe aujourd’hui que le cinéma se tourne vers cette forme intérieure, vers ces expressions absolument libres comme est libre la littérature, comme est le libre la peinture qui parvient à l’abstraction. » Le dernier point de comparaison est essentiel. Antonioni est avant tout un plasticien, et pas seulement au cinéma, puisqu’il était également peintre, ce que montre bien l’exposition à travers la série des « Montagnes enchantées » notamment.

C’est par cette dimension plastique que l’on touche à la puissance et à la singularité de son œuvre. Car Antonioni ne s’est pas contenté de peindre ou de faire des fresques comme Fellini ou Visconti ; il a fait de l’image elle-même, non seulement sa matière première, mais encore l’objet d’une quête fondamentale, comme la recherche d’une vérité ou d’une forme sans représentation. Ainsi a-t-il rejoint par la voie du cinéma l’abstraction picturale et réussi à transposer celle-ci au cinéma comme peuvent en témoigner certains plans de sa trilogie en noir et blanc des années 1960 et, tout particulièrement, son dernier volet, L’Eclipse.

Il y avait également chez lui une tension entre la visée d’une intemporalité intérieure et le souci d’une temporalité historique (la pauvreté paysanne, la menace atomique, les ravages de l’industrie chimique, le Swinging London, l’Amérique de la Contestation). Ce souci a suivi tout le long de son œuvre une courbe irrégulière qui a toutefois atteint son point culminant au tournant des années 1960-70, avec Zabriskie Point. Peut-être n’a-t-il réussi à s’en libérer que sur le tard pour arriver à une pureté plastique coïncidant avec une authentique vérité intérieure, dans Identification d’une femme ou Par-delà les nuages.

01:18 Publié dans Kino | Lien permanent | Tags : antonioni

vendredi, 15 mai 2015

Du mauvais snobisme

L’antimozartisme est un snobisme réactionnel.

11:03 Publié dans Clef de sol | Lien permanent