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vendredi, 21 février 2025

Le Bréviaire de la défaite

Le nouvel ouvrage de Gilles Sicart est publié aux éditions Portaparole.

https://portaparolefrance.com/boutique/nouveau/le-breviai...

16:48 Publié dans Lettres | Lien permanent | Tags : moralistes, aphorismes

lundi, 17 février 2025

Les Damnés - opus III

Les Damnés de Roberto Minervini est le troisième film répertorié dans l'histoire du cinéma à porter ce titre, mais le point commun avec ceux de Losey et de Visconti s'arrête là. Ni science-fiction anglaise, ni crépuscule des dieux germaniques ici ; seulement une manière de damnation en terre américaine. Pendant la guerre de Sécession, une compagnie de volontaires de l’armée nordiste parcourt sans but véritable des terres désertiques et enneigées de l’Ouest américain. L’attente, l’angoisse, le froid les étreignent jusqu’à l’attaque d’un ennemi incertain et invisible.

Si ce film, réaliste et naturaliste à la fois, est remarquable, c'est parce qu'il montre surtout les temps morts ou les temps sans morts de la guerre, les longs moments presque ordinaires où les soldats s’occupent à se nourrir, à se divertir ou à discuter spontanément du sens de la vie comme de celui du combat, parfois sous l’invocation de Dieu. Les damnés que sont ici ces soldats perdus dans une terre inconnue pour eux trouvent encore la force de prier, de communier avec la nature, d'espérer une vie harmonieuse avec elle, alors même que leur sort paraît scellé.

01:11 Publié dans Kino | Lien permanent

mercredi, 05 février 2025

La Fin d'un monde selon Martin Ritt

Le Plus Sauvage d’entre tous de Martin Ritt est un western moderne et désenchanté, qui fait appel à des archétypes mi-mythologiques, mi-bibliques. Il y a du Caïn dans le personnage de cow-boy qu’incarne Paul Newman et l'environnement dans lequel il évolue a tout d’une terre maudite. Comme par une loi de la fatalité, le mal qui habite le personnage principal coïncide avec le mal physique qui mine un monde en perdition. La haine du père a poussé le fils vers le vice, et le père vieillissant, épuisé, dépassé par ce qu’est moralement ce fils, est à l’image d’un monde pastoral qui se meurt sous les coups de butoir de la modernité et dont la fin est tragiquement symbolisée, avant la mort du père, par la scène d’abattage du bétail. Ce film sombre et crépusculaire est une œuvre sur le Mal, qu’une remarquable photographie magnifie.

18:15 Publié dans Kino | Lien permanent