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mercredi, 23 août 2023

Le doute, entre folie et sagesse

Un entretien avec la revue Le Contemporain au sujet d'Un doute sans vertige n'est qu'un exercice spirituel est à lire sur le site de cette revue.

https://www.lecontemporain.net/2023/08/gilles-sicart-le-d...

13:02 Publié dans Philosophia | Lien permanent

mercredi, 12 février 2020

Un désenchantement actif

La déconstruction est une forme active de désenchantement.

13:42 Publié dans Philosophia | Lien permanent | Tags : sentences, déconstruction

mercredi, 16 août 2017

Pasolini contre Agamben

Dans ses Ecrits corsaires, Pasolini a dit des choses plus actuelles et plus impérieuses - sur le retour du Mal, la dégradation physique du monde et les effets destructeurs de la société de la consommation - qu'Agamben n’en a écrit dans Homo Sacer - sur l’homme nu face à l’Etat, la normalisation de l’état d’exception ou encore le camp comme espace biopolitique le plus absolu. L'un a pensé contre son époque - qui est encore la nôtre - tandis que l'autre pense surtout à celle d'avant, qui fut marquée par le totalitarisme nazi et les camps de concentration.

Agamben passe pour un penseur capital de notre temps parce qu'il a cherché à prolonger ou enrichir - d'une manière d'ailleurs intéressante - aussi bien les concepts d'Arendt (sur le système totalitaire ou la condition de l'homme moderne) et de Schmitt (sur l'état d'exception) que ceux de Foucault et de Deleuze (sur la biopolitique) ; mais en vérité, il suit le courant d’une pensée post-soixante-huitarde qui n’a fait litière ni du discours anti-autoritaire ni de l’utopisme anti-étatique. Il est un savant exégète qui se croit en avance d’un monde alors qu’il est en retard de quelque pensée.

01:26 Publié dans Philosophia | Lien permanent | Tags : pasolini

mercredi, 05 avril 2017

Hadot, exégète de Marc Aurèle

Dans La Citadelle intérieure, Pierre Hadot a le grand mérite de nous montrer toute la cohérence et même le système (avec ses dogmes ou principes fondamentaux et ses règles pratiques) que forment les pensées de Marc Aurèle. Il dégage les trois règles de vie auréliennes : agir avec justice, accepter avec sérénité les événements (qui ne dépendent pas de nous) et penser avec rectitude. Ces règles sont souvent associées et inlassablement répétées jusqu’à parfois la quasi-littéralité. La répétition révèle précisément le sens même de l’écriture qui est un exercice spirituel.

Marc Aurèle écrit pour actualiser ou réactualiser, dans le sens de réactiver, sa philosophie. C’est l’écriture qui permet de la garder vivante sans la laisser mourir dans des mots déjà consignés. Elle devient ainsi philosophie active, même si elle n’est conçue que pour soi-même. Et le souci de la forme que traduit la formulation de certaines sentences n’est que celui de l’efficacité : ce qui s’énonce bien se retient plus aisément.

01:06 Publié dans Philosophia | Lien permanent | Tags : marc aurèle, stoïcisme

mardi, 24 mai 2016

Une impossibilité logique

Le réenchantement du monde par une philosophie matérialiste est une impossibilité logique.

00:09 Publié dans Philosophia | Lien permanent

mardi, 22 mai 2007

Le christianisme n'est pas un humanitarisme

Dans L’Homme du ressentiment, Max Scheler reproche à Nietzsche de confondre morale chrétienne et humanitarisme moderne. L’amour chrétien peut venir d’une vitalité surabondante et non d'un ressentiment contre la vie. Seul l’humanitarisme procède du ressentiment, contre une humanité supérieure ou les institutions établies, et préfère à celles-ci une humanité souffrante et malheureuse en vertu d'un attachement de principe qui n'est pas un amour authentique. Mais cet humanitarisme, à partir du luthéranisme selon Scheler, a commencé à contaminer le christianisme en gauchissant l’amour chrétien dans le sens de l’eudémonisme, de l’utilitarisme moral et de l’action sociale. De sorte que le christianisme et l’humanitarisme, sans qu’il y ait eu identité à l'origine, ont fini par se ressembler comme des frères jumeaux, donnant ainsi raison pour les apparences à Nietzsche.

00:49 Publié dans Philosophia | Lien permanent | Tags : nietzsche, scheler

jeudi, 04 mai 2006

Une philosophie du désastre

Le stoïcisme est une philosophie du désastre qui se donne une apparence de sérénité.

11:00 Publié dans Philosophia | Lien permanent | Tags : sentences, stoïcisme, marc aurèle

mercredi, 15 février 2006

La métaphysique de la mort

La métaphysique de la mort est philosophiquement supérieure à la question sociale. L’inexistence de Dieu n’y change rien.

23:30 Publié dans Philosophia | Lien permanent | Tags : sentences

dimanche, 22 janvier 2006

La ligne de dame nature

La métaphysique de l’amour de Schopenhauer peut se résumer ainsi : les gros et les maigres s'accouplent pour permettre à dame nature de conserver la ligne.

16:17 Publié dans Philosophia | Lien permanent | Tags : schopenhauer

samedi, 21 janvier 2006

Nietzsche vs Dostoïevski

Les deux auteurs sont souvent associés et il ne manque pas de raisons pour qu’ils le soient. Ils ont au moins trois choses en commun : la détestation de la révolution, la hantise du nihilisme et la volonté de combattre ou de dépasser celui-ci.

Ils ont également un rapport tout relatif à la vérité, qui pourtant les conduit à adopter une position opposée sur la question de Dieu. Alors que Dostoïevski met le Christ au-dessus de la vérité, Nietzsche place Dieu en dessous de la vérité ou de la foi.

Les mots exacts qu’ils emploient à ce sujet, pour plus nuancés qu’ils soient, les opposent clairement d’un point de vue philosophique.

Ainsi Dostoïevski écrit-il dans sa correspondance au retour du bagne en 1854 : « […] si quelqu’un me prouvait que le Christ est en dehors de la vérité, et qu’il serait réel que la vérité fût en dehors du Christ, j’aimerais mieux alors rester avec le Christ qu’avec la vérité. »

Quant à Nietzsche, il écrit en 1888 dans un cahier resté inédit de son vivant : « Même si l’on nous prouvait Dieu, nous ne saurions pas croire en lui » (Fragments posthumes, tome XIV, p. 201).

Cela revient à dire pour Dostoïevski, en paraphrasant Voltaire, que si le Christ n’avait pas existé, il eût fallu l’inventer, tandis que pour Nietzsche, c'est exactement le contraire.

02:06 Publié dans Philosophia | Lien permanent | Tags : dostoïevski, nietzsche