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mercredi, 12 juillet 2017

Terrence Malick, entre perdition et rédemption

Song to song de Malick met en scène un trio amoureux dévastateur qui laisse la place à des amours parallèles, successives et malheureuses. Mais le sujet du film qui a pour cadre le milieu texan du rock n’est pas tant l’amour ou même la liberté sexuelle que le désarroi contemporain que traduisent les excès en tous genres. Cela vaut parfois au spectateur des moments pénibles qui, malgré le style elliptique et lyrique à la fois de Malick, relèvent de l’épreuve morale et visuelle. On dira peut-être que la caméra tourne à vide, que le cinéaste s’imite lui-même, que son sens poétique s’est perdu et qu’il ne reste rien de ce qui a donné ses grands films. Mais la manière, fondamentalement, n’a pas changé, même si elle s’est radicalisée comme pour faire système. La nouveauté, s’il en est une, se trouve plutôt dans le propos, dans l’explicitation d’un point de vue métapolitique, dans l’expression d’une critique du nihilisme contemporain. Le film est même une charge vigoureuse contre la contemporanéité, mais aussi un appel à la vie simple dans une communion avec la nature.

14:39 Publié dans Kino | Lien permanent | Tags : malick