mercredi, 18 juin 2008
Les deux honnêtetés
C’est au rebours de la logique grammaticale que la langue classique a fait de l’honnête homme et non de l’homme honnête celui qui observe les lois de la civilité avant celles de la morale. Ainsi l’honnête homme est-il un homme aimable, et l’homme honnête un homme honorable. On peut y voir une preuve par les mots que le Grand Siècle qui se voulait celui de la vertu fut plus mondain que moral.
22:07 Publié dans Diplomatie | Lien permanent
mardi, 22 avril 2008
Paresse et sagesse mêlées
La paresse et la sagesse sont toujours mêlées dans l’aquoibonisme. Il est presque impossible de les démêler.
14:46 Publié dans Sophia | Lien permanent | Tags : sentences
mercredi, 16 avril 2008
Le salut par les oiseaux
Messiaen a eu la bonne idée de se faire ornithologue pour échapper au sérialisme intégral.
19:14 Publié dans Clef de sol | Lien permanent
dimanche, 20 janvier 2008
La Politesse de l'art
Il y a un art de la politesse, mais il y a aussi une politesse de l’art. Sous l’Ancien Régime, l'art était une forme sublimée de la politesse. Le XIXe siècle a vu le passage d’un art fondé sur la politesse à l’impolitesse faite art. L’impolitesse est devenue effronterie ou provocation au XXe siècle.
17:57 Publié dans Beaux-arts | Lien permanent
vendredi, 18 janvier 2008
L'abus d'amitié
Un ami a des droits sur nous, mais il suffit qu’il le sache pour en abuser.
00:32 Publié dans Jeu de massacre | Lien permanent | Tags : sentences
jeudi, 03 janvier 2008
Aucune carte postale de l'Au-delà
S’il y avait quelque chose après la mort, il y a longtemps que nous aurions reçu une carte postale.
10:25 Publié dans Ultima ratio | Lien permanent | Tags : sentences
jeudi, 06 septembre 2007
L'homme du XXIe siècle
L’homme du XXIe siècle ne supporte ni la souffrance ni l’idée de la mort. Avec son hypersensibilité, il abattra un jour les dernières barrières éthiques et consentira à toutes les manipulations génétiques. L’humanitarisme justifiera alors ce que l’humanisme avait interdit.
23:17 Publié dans Civilisation | Lien permanent | Tags : sentences, décivilisation
vendredi, 10 août 2007
La Leçon de sagesse de Yourcenar
Dans Carnets de notes de Mémoires d’Hadrien, Marguerite Yourcenar énonce un principe qui est un précepte pour l'écriture : « Il est des livres qu’on ne doit pas oser avant d’avoir dépassé la quarantaine. » Assurément en va-t-il des livres à écrire comme des livres à lire. Que peut-on comprendre à vingt ans d’un livre de la maturité ? En tout cas, l'auteur des Mémoires d'Hadrien s’est plu à faire le « portrait d’un homme presque sage. » Le presque est admirable.
Yourcenar note magnifiquement que le graphique d’une vie humaine se compose de « trois lignes sinueuses, étirées à l’infini, sans cesse rapprochées et divergeant sans cesse : ce qu’un homme a cru être, ce qu’il a voulu être, et ce qu’il fut. » Mais en définitive, il en est une qui le caractérise plus que l’autre, et qui fait le rêveur ou l’homme d’action. Telle que nous la donne à voir Yourcenar, la grandeur d'Hadrien, empereur bâtisseur et philosophe à la fois, est d'espérer qu'il laissera après lui un monde plus stable et pacifié que celui qu'il a trouvé.
La sagesse des empereurs romains du IIe siècle (que l'on songe aussi à Marc Aurèle) contraste avec la folie de leurs prédécesseurs. D’où vient donc cette sagesse qui, faut-il le souligner, ne doit rien au christianisme ? Sans doute des premiers doutes qui saisissent alors l’Empire romain. Ces doutes s'expriment ainsi par la voix de l'Hadrien composé ou recomposé par Yourcenar : « Là encore, je voyais se préparer dans un avenir plus ou moins proche les révoltes et les morcellements futurs. Je ne crois pas que nous évitions ces désastres, pas plus que nous n’éviterons la mort, mais il dépend de nous de les reculer de quelques siècles. » Le règne d’Hadrien marque à la fois l’apogée et le début de la fin de l’Empire. Le déclin du jour commence à midi et non en fin d’après-midi.
Au temps des Romains, la sagesse est d’autant plus nécessaire que les mœurs demeurent, pour partie, barbares et qu'une barbarie plus grande encore campe aux limites du monde civilisé. Selon Yourcenar, Hadrien a le double mérite de ne pas être enivré par le pouvoir et de vouloir enseigner au monde, par son exemple, un peu de cette sagesse qu'il pense avoir acquise au fil des ans. En dépit du chaos qui menace, il veut croire dans la pérennité des valeurs de la civilisation : « Si les barbares s’emparent jamais de l’empire du monde, ils seront forcés d’adopter certaines de nos méthodes ; ils finiront par nous ressembler. » N'est-ce pas là une foi qu'il nous faut aussi avoir pour notre propre monde ?
10:54 Publié dans Sophia | Lien permanent | Tags : yourcenar, marc aurèle
lundi, 02 juillet 2007
Mal et remède
La mort est le mal et le remède.
10:47 Publié dans Ultima ratio | Lien permanent | Tags : sentences
samedi, 30 juin 2007
Le bien et le mieux
Le mieux est l’ennemi du bien, mais le bien n’est pas l’ennemi du mieux.
22:04 Publié dans Sophia | Lien permanent | Tags : sentences