mercredi, 30 mars 2022
Un faux désastre
Que savait du désastre Cioran qui a pu compter sur la présence de sa compagne jusqu’au bout ?
11:51 Publié dans Faux-semblants | Lien permanent | Tags : cioran
mardi, 15 décembre 2020
De l'art de voyager à l'ère postmoderne
Nous voyageons et nous ne voyageons pas. Nous voyons des choses et nous ne les voyons pas. Nous ne voyons que l’extérieur des choses ou ce qu’il reste de leur passé glorieux. Par la force même des choses, les lieux ne nous échappent certes pas ; mais nous ne nous fions qu’à leurs apparences. Autrement dit, si nous voyageons, nous voyageons en surface et non en profondeur. Nous glissons sur les voies que nous empruntons ; même nos yeux finissent par glisser sur les murs que nous contemplons. Nous croyons pénétrer le sens d’un pays par ce qu’il a été au temps jadis ou par ce qu'il est et demeure aujourd'hui. L’absence de contact prolongé avec ses habitants n’est pas forcément en cause.
Dans L’Art de l’oisiveté, Hermann Hesse dit ce que doit être le voyage pour qu’il ne soit pas superficiel. Il évoque la fréquentation des habitants du pays visité et même le partage de leur vie quotidienne. Cette vision avait son sens en un temps où les populations n’étaient pas uniformisées par l’économie de marché et un mode de pensée mondialisé. Cela ne signifie pas qu’il reste seulement de beaux paysages à traverser ou des vieilles pierres à visiter ; mais cela relativise la fonction de découverte du voyage, d’autant que même la réalité physique du monde est ou peut être connue virtuellement, dans sa plus grande extension, de tous. Ce qui reste à découvrir se trouve donc hors des réseaux de communication classiques ou virtuels, sur des chemins secrets ou dans ce que cache la fausse transparence d’un monde globalisé.
17:14 Publié dans Faux-semblants | Lien permanent | Tags : hesse
jeudi, 03 mars 2016
Les faux amis de la nature
Chez les écologistes, un environnementalisme de façade cohabite avec un anti-biologisme foncier.
23:45 Publié dans Faux-semblants | Lien permanent | Tags : sentences
mercredi, 14 juin 2006
L'aveu de Cioran
Nul besoin de chercher loin la mauvaise foi de Cioran. Le choix du mot « syllogisme » pour ses Syllogismes de l’amertume est à lui seul un aveu.
11:31 Publié dans Faux-semblants | Lien permanent | Tags : cioran
jeudi, 29 décembre 2005
Faux remède
On regarde le temps comme un remède en oubliant qu’il est le mal.
17:00 Publié dans Faux-semblants | Lien permanent | Tags : sentences
samedi, 08 octobre 2005
La fausse liberté du libertin
Le libertin n’est pas libre ; c’est la nature qui est libre en lui.
09:55 Publié dans Faux-semblants | Lien permanent | Tags : sentences
vendredi, 07 octobre 2005
La fausse vertu des pauvres
On dit volontiers des pauvres qu’ils sont moins égoïstes que les riches, mais ne rêvent-ils pas de devenir riches ?
15:55 Publié dans Faux-semblants | Lien permanent | Tags : sentences
dimanche, 02 octobre 2005
Le moraliste et la morale
Le moraliste s'attaque moins à la vérité de la morale qu'à la morale de la vérité.
11:30 Publié dans Faux-semblants | Lien permanent | Tags : moralistes, sentences
lundi, 12 septembre 2005
Les bonheurs imaginaires ou présumés
Selon La Rochefoucauld, « On n’est jamais si heureux ni si malheureux qu’on s’imagine. » Balzac, semblant lui répondre, dit presque la même chose : « Nous ne sommes jamais ni si malheureux, ni si heureux qu’on le dit. » Balzac est moins fin que La Rochefoucauld, mais les deux ont raison. En matière de bonheur comme de malheur, la rumeur se trompe comme l’imagination.
10:55 Publié dans Faux-semblants | Lien permanent | Tags : moralistes, la rochefoucauld, balzac
mardi, 06 septembre 2005
Moderne tartufferie
Certains acteurs réconcilient le goût du lucre avec leurs idées généreuses en prêtant leur image à la promotion des services publics. Et lorsqu’ils la prêtent à de grandes marques, ils se font payer très cher pour se donner l’impression de faire payer les riches.
11:05 Publié dans Faux-semblants | Lien permanent