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vendredi, 18 novembre 2016

L'Amour comme un château en Espagne

Drôle de voyage de Drieu la Rochelle, paru en 1933, est un roman d’analyse assez subtil, qui se situe entre Adolphe et Armance. Le personnage de Gille (sans s) est sensible sans être sentimental ou plutôt, comme l’était Drieu lui-même, d’une sentimentalité honteuse et cachée. Dans sa fréquentation d’une fille de lord anglais, il est tiraillé entre attirance et prévention, prédation et renoncement. Ses deux séjours à Grenade trahissent une évidente indécision ; mais c’est l’envie de fuir qui l’emporte finalement et, plus que la peur du mariage (où la femme enserre l’homme de sa faiblesse), le dégoût d’un milieu étriqué que l’idée de la décadence lui fait détester.

Il y a beaucoup de Drieu dans ce personnage de diplomate, comme il avait rêvé de le devenir lui-même ; mais son Gille Gambier est placé dans un décor imaginaire en dépit de quelques éléments empruntés à la réalité tant historique (la montée du fascisme sert discrètement de toile de fond politique au livre) que personnelle (le personnage de Cahen, l'ami de Gambier, est le double probable de Berl). Pour drôle que soit ce voyage romanesque, il l’est par son résultat plus que par ses péripéties : l’aventure n’aura été qu’une aventurette. Mais loin d’en avoir le côté dérisoire, le roman s’inscrit dans la meilleure veine de Drieu, celle de la dénonciation des faussetés de la vie bourgeoise, entre Blèche et Rêveuse Bourgeoisie.

10:25 Publié dans Lettres | Lien permanent | Tags : drieu, berl, constant, stendhal

jeudi, 12 mai 2016

Le grand malheur du XXIe siècle

Stendhal disait que le convenable était le grand malheur du XIXe siècle. On peut dire aujourd’hui que le correct est le grand malheur du XXIe siècle.

15:23 Publié dans Diplomatie | Lien permanent | Tags : stendhal

dimanche, 18 décembre 2005

Du sens de l'histoire en littérature

Y a-t-il un sens de l’histoire en littérature comme en politique ? Morand était-il inscrit dans Stendhal ? Et Stendhal dans Laclos ou Voltaire ? En tout cas, les Hussards qui ont établi leur propre généalogie (pendant que les représentants du Nouveau Roman établissaient la leur) semblaient le croire, si éloignés qu’ils étaient pourtant de Hegel et de Marx. Sauf que pour eux, les Nimier et Laurent, du fait de leur appartenance à la gent réactionnaire, il ne pouvait y avoir un déploiement, mais un renouvellement ou un épuisement du sens, témoignant de sa permanence ou de sa perte.

17:27 Publié dans Lettres | Lien permanent | Tags : stendhal, morand, hussards