jeudi, 22 avril 2021
Drieu face à Ocampo
La correspondance de Drieu la Rochelle avec Victoria Ocampo, publiée sous le titre de Lettres d’un amour défunt, nous en dit plus sur l'un que sur l'autre. Celle-ci se montre tout à fois noble, retenue, distante, avec néanmoins des restes d'affection. Quant à celui-là, on y retrouve un Drieu ambivalent, à la fois faible et cynique, sombre et provocateur, blâmable et attachant.
L’amitié amoureuse qui lie les deux écrivains semble à sens unique. Drieu apparaît comme un amoureux éconduit qui a transformé sa déception en amitié, mais une amitié double, amère et spirituelle, de regret et de sublimation. Révélatrice, à cet égard, est la manière fausse – résignée dans le fond, mais cachant mal un reste de désir sexuel – qu’il a de justifier l’amitié dans l’amour et l’amour sans le sexe.
00:02 Publié dans Lettres | Lien permanent | Tags : drieu, ocampo
mercredi, 21 avril 2021
De la consolation comme médecine palliative
Etymologiquement, la consolation est un réconfort. Mais donne-t-elle de la force d’âme ou seulement un peu de confort moral ? C’est dans la défaite ou le désespoir qu’elle est nécessaire ; mais elle ne peut changer un caractère ou même retourner une situation. De fait, la consolation apaise plus qu’elle ne renforce ; elle soulage plus qu’elle ne soigne. En cela, elle s’apparente à la médecine palliative.
12:27 Publié dans Médication | Lien permanent